Les dindons de la farce technologique, alias les jeunes élèves sud-coréens, sont en passe de devenir les derniers cobayes de l’intelligence artificielle. Alors que d’autres pays se battent encore pour équiper leurs écoles de simples ordinateurs, la Corée du Sud franchit un nouveau palier dans le délire automatisé en testant des manuels scolaires à IA intégrée.
Depuis le début du mois de mars 2025, le pays qui vit dans le futur a fait un pas de géant, ou de robot devrait-on dire, et a introduit cette technologie dans un tiers de ses écoles primaires et collèges. Car pourquoi se contenter de professeurs en chair et en os, lorsque l’on peut confier l’éducation de nos enfants à des entités algorithmiques?
C’est un coup de force technologique qui n’a rien d’étonnant venant d’un pays qui a déjà fait ses preuves en matière d’innovation technologique. L’objectif annoncé est d’assister les enseignants dans l’enseignement. En revanche, le texte ne dit pas si les robots sont programmés pour écouter les plaintes des parents concernant les notes de leurs chérubins…
Mais sans surprise, tout le monde ne se réjouit pas de cette nouvelle approche. Pour certains, il s’agit là ni plus ni moins d’une intrusion de l’IA dans l’éducation, qui pose de sérieuses questions éthiques. Car ne nous leurrons pas, si les robots sont là pour « assister » les professeurs, combien de temps avant qu’ils ne les remplacent complètement?
Il faut dire que la discussion sur les avantages et les inconvénients de l’IA dans l’éducation est loin d’être nouvelle. Mais là où la plupart des pays se contentent d’en débattre, la Corée du Sud a décidé de passer à l’action, avec tout le cynisme et le pragmatisme qui la caractérisent.
Néanmoins, au-delà des résistances, cette initiative incarne une vérité indéniable : l’IA est bien là, et elle est en train de transformer radicalement notre façon d’apprendre, que nous le voulions ou non. Une chose est sûre, l’éducation à la sud-coréenne a un goût amer de futur qu’il est bien difficile d’ignorer.
