Quelle ironie ! Alors que la SNCF excelle dans l’art de déclencher des grèves au beau milieu des périodes de vacances, les bus se posent comme les nouvelles coqueluches des voyageurs désespérés. Le sous-estimé mode de transport routier fait un retour fracassant sur le devant de la scène, ravi de récupérer les déçus de la SNCF.
Ce n’est bien sûr pas sans raison. Les bus, outre le fait qu’ils ne se mettent pas en grève tous les trois jours, présentent d’autres atouts étonnants. Plus économiques, ils se révèlent également plus fiables, moins sujets à des retards soudains ou, pire encore, à des annulations sans avertissement.
Et il semble que le public l’ait enfin remarqué. Le nombre de ceux qui optent pour le bus en lieu et place du train ne cesse de croître. Pas d’histoires de grèves, de retards ou d’annulations à gérer. Pas de sprint effréné à travers les gares bondées en essayant de trouver quelle plateforme est la bonne. Juste un bus, un siège et une assurance de se retrouver à destination.
Mais ne nous emballons pas, il y a toujours des inconvénients. Les trajets sont souvent plus longs, et le confort peut laisser à désirer. Cependant, dans le contexte actuel de méfiance vis-à-vis du rail, il semble que les voyageurs soient prêts à échanger un peu de confort contre une plus grande fiabilité.
Alors la prochaine fois que vous envisagerez de faire un voyage pendant une période de grève, jetez un œil aux bus. Ils pourraient bien être votre plan de secours idéal – pourtant, qui aurait cru qu’on en viendrait à considérer un bus comme une alternative viable au train ? Comme quoi, même dans le monde du transport, il ne faut jamais sous-estimer le sous-estimé.
