Le jeudi 17 avril affiche une tournure insolite, oscillant entre une baisse consensuelle de la consommation de bœuf, des révélations inattendues de la Sainte-See, et un marathon de spermatozoïdes en plein Los Angeles. Pourquoi ne pas se pencher sur cette journée typiquement atypique où le bizarre a côtoyé le dramatique et l’absurde ?
Déjà, une vague végétarienne semble submerger le pays de la gastronomie. Pas moins de la moitié des Français avouent délaisser le bœuf, cet autrefois incontournable du menu hexagonal. Se pourrait-il que la nation du foie gras et du coq au vin tourne le dos à la viande ? Ou est-ce simplement un effet de la psychose pandémique qui a fait ressurgir le spectre de la vache folle ? Quoi qu’il en soit, nos amis les bouchers voient rouge et c’est peu dire.
Le même jour, l’église, temple traditionnel de l’absolution et de la rédemption, a été ébranlée par un tremblement inattendu. Un livre d’enquête lâche une bombe ecclésiastique en révélant que le Vatican, ce sanctuaire de la vertu, était au courant des agissements de l’abbé Pierre dès 1955. Par agissements, lisons entre les lignes, des péchés mortels. Si ceci ne bouleverse pas votre foi, je ne sais pas ce qui le fera.
Enfin, pour couronner cette journée d’absurdités, l’idée la plus étrange que l’humanité ait jamais conçue a vu le jour : une course de spermatozoïdes dans un stade à Los Angeles. Oui, vous avez bien lu. Des spermatozoïdes, ces minuscules êtres monocellulaires, se sont affrontés dans une compétition sportive d’un genre nouveau, à la vue de tous. Du moins, à la vue de ceux équipés d’un microscope très puissant. Un événement qui donne une tout autre dimension au terme de « course à la vie ».
Voilà donc le 17 avril : une journée où les carnivores ont perdu leur appétit, l’église a perdu un peu de sa crédibilité, et l’humanité a perdu, en toute ironie, une quantité considérable de spermatozoïdes dans une course publique. Qui a dit que notre monde manquait d’originalité ?