Dans le monde sans frontières de l’économie du partage, les intentions déviées font surgir des spectres inattendus, rendant nos belles plateformes bien plus sombres qu’elles n’apparaissent à première vue. La dernière preuve en date ? Les prostituées ont trouvé un nouveau refuge pour exercer dans l’ombre : les appartements loués sur Airbnb.
C’est une nouvelle dont Airbnb se serait bien passé, même si cela ajoute un autre chapitre à son histoire déjà entachée d’incidents divers. Ce n’est pas le rêve de partager des cultures et des espaces de vie qui a poussé ces travailleurs du sexe à se tourner vers la plateforme, mais plutôt la possibilité de louer des espaces en toute discrétion.
Souvent sans méfiance, les propriétaires mettent leur bien en location, espérant un échange respectueux avec leurs locataires temporaires… et voilà qu’ils se retrouvent à leur insu au cœur d’un réseau de prostitution clandestin. Et ne croyez pas que la loi se montre clémente envers les malheureux propriétaires. Au contraire, elle pourrait les poursuivre pour proxénétisme si le bien loué est utilisé à des fins de prostitution.
C’est l’information qui ressort d’un reportage diffusé par « Envoyé Spécial » le jeudi 17 avril sur France 2. Selon l’enquête, de nombreux propriétaires sont pris au dépourvu, découvrant que leurs appartements soigneusement préparés et mis à disposition sur Airbnb se sont transformés en maisons closes d’un nouveau genre.
Le système semble simple et terriblement efficace. Des prostituées, à la recherche de lieux discrets pour recevoir leurs clients, louent ces appartements, souvent sans que le propriétaire ne se doute de rien. C’est un jeu dangereux à la fois pour les travailleurs du sexe et pour les propriétaires innocents qui peuvent se retrouver dans l’engrenage juridique de la prostitution.
Il est clair que cette situation démontre, une fois de plus, la zone d’ombre dans laquelle Airbnb semble prendre plaisir à baigner. Malgré son attrait pour le partage de l’espace et sa volonté d’ouvrir des portes à travers le monde, la plateforme continue de tomber dans l’abîme de controverses, allant du non-respect des règles de location locales à l’hébergement d’activités illégales.
