Ah, la vie de maire ! Un poste d’élite, une course sans fin de galimatias bureaucratiques et une diète constante de paellas municipales. Comme le dit si bien notre cher Nicolas Valéry, maire de Secondigné-sur-Belle dans les charmantes Deux-Sèvres, « Vous mangez mairie, vous dormez mairie et au bout d’un moment, vous êtes saturé ». N’est-ce pas ravissant cette image de dévouement et d’abnégation ?
Dans le monde politiquement correct d’aujourd’hui, la plupart d’entre nous pensent que le titre de maire est un honneur, une récompense pour le service public. Mais mon cher lecteur, l’Association des Maires de France (AMF) a récemment révélé une facette bien plus sombre de cette noble cause.
Le fameux sondage de notre cher AMF, publié le vendredi 18 avril avec une précision militaire, révèle une stat effarante : 83% des maires de notre grand pays pensent que leur mandat est épuisant pour leur santé. Oui, vous avez bien lu, 83%.
On pourrait penser que ces chiffres ont été fabriqués de toutes pièces par des journalistes en mal de sujet, mais non. C’est bien la vérité, et voici notre brave Nicolas Valéry qui en témoigne. Ce valeureux maire des Deux-Sèvres avoue son épuisement, comme un marathonien à bout de souffle après sa troisième course consécutive.
Cela nous laisse à réfléchir sur la nature même de notre démocratie. Sommes-nous en train de créer un système qui saigne nos leaders jusqu’à la moelle, les laissant exsangues et au bord de l’épuisement ? Ou est-ce simplement la réalité de la gestion d’une municipalité, une tâche bien plus complexe et ardue qu’on ne le pense ?
Peu importe la réponse, une chose est sûre : le parcours d’un maire n’est pas un chemin pavé de roses. C’est un parcours du combattant, un saut dans un océan de bureaucratie, de prises de décisions et de compromis. Et au bout du compte, c’est peut-être ce qui fait la beauté de la démocratie : la volonté d’endurer toutes ces difficultés pour le bien de la communauté.
Alors, la prochaine fois que vous verrez votre maire somnoler lors d’une réunion du conseil municipal, rappelez-vous de Nicolas Valéry et de sa confession sincère. Et peut-être, juste peut-être, apportez-lui une tasse de café fort. Vous savez, pour l’aider à surmonter cette « saturé-ation » dont il parle.