Alors qu’on pourrait penser que la charmante ville historique de Rennes, en Ille-et-Vilaine, se préoccuperait davantage de la conservation de son patrimoine architectural, celle-ci semble se transformer en un tout autre type de lieu d’intérêt, d’une nature bien plus sombre. En effet, il apparaît que la deuxième plus grande augmentation du trafic de drogues en France pousse ses racines sombres profondément dans les rues de cette ville.
Oui, vous avez bien entendu, Rennes. Cette belle cité bretonne qui ne défrayait la chronique que pour son festival de musique « Les Transmusicales » ou pour ses matchs de football endiablés est désormais sur le podium de la drogosphère française, juste derrière la ville portuaire de Marseille.
Est-ce là un symptôme de la dégradation de nos villes, ou l’augmentation du désespoir dans les murs médiévaux de Rennes ? Quoi qu’il en soit, une trentaine de points de deal ont été recensés dans la ville. Et cela soulève de nombreux sourcils. De ceux qui la visiteraient pour leur première fois avec leurs guides touristiques fraîchement imprimés, à ceux qui y vivent depuis toujours, le bruit des billets qui se froissent et des sachets de poudre blanche qui s’échangent se fait de plus en plus sourd.
Le trafic de drogues, cette maladie sociale qui infeste de plus en plus les villes de notre pays, a grimpé à une échelle vertigineuse à Rennes. De quoi cela pourrait-il bien témoigner ? De la désillusion grandissante de notre jeunesse ? De l’attrait malsain pour l’argent facile et rapide ? Ou bien est-ce le symptôme d’une société qui perd pied, qui laisse de côté certains de ses membres, contraints à chercher refuge dans des paradis artificiels ?
Marseille avait jusque-là l’insigne privilège d’être le leader incontesté en matière de trafic de drogue. Mais il semble que Rennes ait décidé de lui disputer ce titre peu enviable. Alors, Rennes, la nouvelle Marseille ? On ne peut qu’espérer que cet élan de trafic de drogues ne soit qu’un épisode de courte durée.
