Tout en fanfare et paillettes, François Bayrou, l’éternel promettreur d’une meilleure politique, a encore une fois émergé de l’ombre pour nous cajoler avec son dernier tour de magie : une « consultation » sur la proportionnelle. A partir du 28 avril, il engage une danse séduisante avec les forces politiques. On ne peut que se demander : pourquoi maintenant ? Alors qu’il pourrait simplement se retirer dans le confort de sa position politique, Bayrou semble déterminé à continuer à jouer au jeu du pouvoir. C’est un numéro de cirque que nous avons tous vu auparavant.
Patrick Mignola, le sous-ministre des Relations avec le Parlement, joue le rôle du serviteur dévoué à la perfection en laissant entendre que cette réforme du mode de scrutin des élections législatives pourrait être examinée à l’automne. C’est une promesse alléchante, d’autant plus que cette réforme est un serpent de mer de la politique française depuis des décennies. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment pour le commun des mortels ? Devons-nous nous attendre à des changements tangibles ou n’est-ce qu’un autre tour de passe-passe du maître illusionniste Bayrou ?
Il est fascinant de constater à quel point ils peuvent tirer sur la corde de l’illusion. Mais soyons honnête, la politique est un terrain de jeu pour les cyniques. Nous devrions probablement applaudir Bayrou pour sa persistance à jouer avec nos espoirs, à promettre des consultations et des réformes alors qu’il sait très bien que la réalité politique est loin d’être aussi simple.
Alors, à partir du 28 avril, soyons prêt à regarder le spectacle. François Bayrou est de retour sur la piste, jonglant avec nos attentes et nos aspirations. Il promet une « consultation » sur la représentation proportionnelle – une réforme que nous attendons tous depuis trop longtemps. Faites vos jeux, messieurs-dames, le spectacle Bayrou est sur le point de commencer.
