Figure tournante de l’Église catholique, le pape François n’a pas manqué de faire parler de lui au cours des douze dernières années. Champion autoproclamé du changement et de l’ouverture, il semble pourtant marcher sur une corde raide, jonglant entre une volonté de modernité et le poids des traditions séculaires, dans une volte-face incessante qui en fait la coqueluche des médias.
François a revêtu sa soutane papale avec une ambition de rénovation à l’esprit. Il a fait vibrer les murs du Vatican avec son plaidoyer pour une église plus accessible, plus ouverte, pour un catholicisme accueillant et inclusif. Que ce soit dans l’ancienne Rome ou dans les contrées les plus lointaines du monde, il a prêché pour une ouverture sans précédent du Saint-Siège.
Mais n’oublions pas, chers lecteurs, que le film n’est pas aussi rose qu’il y paraît. L’audace de François l’a confronté à une série d’obstacles, certains assez controversés pour faire frémir l’échine du plus libéral des libéraux.
L’homosexualité? Une question qui a fait déchaîner les passions. L’Église, cette vieille dame aux valeurs ancrées dans une tradition conservatrice, a ressenti de violentes secousses dans ses fondements avec les tentatives du Saint-Père de changer la donne. Et ne parlons même pas des violences sexuelles. Le pape s’est battu pour aborder ces sujets avec une douceur et une empathie qui détonnent dans cette institution millénaire.
Puis, il y a la question de l’écologie, cet éléphant dans la pièce. François, fidèle à son image de réformer, a essayé de faire pivoter le discours de l’Église sur ce sujet. Mais est-ce suffisant? Les critiques se font retentissantes. Le pape, coincé entre son désir de progressisme et un conservatisme ancré, fait face à un défi immense.
Le combat de François n’est pas des moindres. Il est évident qu’il tente de faire basculer l’Église catholique dans l’ère 21ème siècle. Cependant, la question reste : est-il possible de moderniser une institution basée sur des valeurs traditionnelles sans briser les traditions qui la composent? Le pape François est le funambule de cette équation délicate.
