Il semblerait que l’ivresse des débats houleux ne se cantonne plus aux forums en ligne et aux bars enfumés. Non, elle a, semble-t-il, décidé de faire irruption en plein milieu des salles de classe de l’illustre Université Lyon 2. Oui, vous avez bien lu. La bastion du savoir et de la liberté intellectuelle a été violemment attaqué par une horde d’intrus, une bande de faiseurs de troubles déguisés en militants.
Ils ont choisi pour victime un certain Fabrice Balanche, un éminent spécialiste de l’Irak et de la Syrie. Un homme qui a passé des années à étudier, à fouiller et à analyser pour essayer de comprendre et d’expliquer les complexités de ces contrées déchirées par les conflits. Et dans un tour d’ironie le taxant de « raciste » et « sioniste ».
La scène absurde se passe le 1er avril et non, ce n’était pas une farce. Une farce aurait été drôle, cette intrusion était tout sauf drôle. C’était une attaque délibérée contre la liberté académique, contre la liberté de pensée, et même contre la liberté tout court.
Alors bien sûr, face à ce chaos, une enquête a été lancée par le parquet. Mais est-ce que cela suffira pour protéger l’enceinte sacrée de l’université? Est-ce que cela mettra fin au phénomène grandissant d’intolérance dissimulée sous le masque de l’activisme? Seul l’avenir nous le dira.
La véritable tragédie ici, c’est que ce n’est pas seulement une attaque contre un professeur individuel, c’est une attaque contre l’ensemble du système universitaire. Et la présidente de l’université, la pauvre âme, est maintenant la cible de menaces de mort. On se demande qui a bien pu penser que cette manière était le bon moyen de faire progresser le dialogue et le débat.
En somme, l’Université Lyon 2 est devenue le théâtre d’un combat idéologique, un lieu où le respect et la tolérance ont été sacrifiés sur l’autel de l’intolérance et de la haine. Une évolution tragique et alarmante qui menace non seulement le monde de l’enseignement mais aussi notre société dans son ensemble.
