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Surmenage, démotivation, démission : de plus en plus de gendarmes jettent l’éponge

S’il est un métier qui incarne la bravoure, la résilience et le sacrifice, c’est bien celui du gendarme. On dit souvent qu’il n’est pas simplement un travail, mais une vocation, un appel à servir l’ordre et la justice. Eh bien, il semblerait que de plus en plus de ces vaillants gardiens de la loi réfléchissent à deux fois avant de prendre le petit-déjeuner. Après plusieurs années de service honorable, nombreux sont les gendarmes qui laissent tomber leurs képis, poussés au-delà de leurs limites par un rythme de travail effréné et une démotivation galopante. Mais bien sûr, tout le monde sait que la vocation ne paie pas les factures, n’est-ce pas?

« Il m’est arrivé de faire 105 heures en une semaine », raconte l’un d’eux, dans un mélange d’exaspération et de résignation. Faites le calcul. Cela revient à travailler près de 15 heures par jour, sept jours sur sept. Pas de week-ends ensoleillés passés à faire des barbecues dans le jardin, pas de soirées cinéma en famille, et certainement pas de sorties conviviales avec des amis. Non, la vie de ces gendarmes ressemble plus à une tournée incessante de veilles nocturnes, de poursuites à haute vitesse et de paperasserie interminable.

Et la récompense pour leur labeur? Un sentiment croissant d’être débordés et démotivés. Certains se sentent abandonnés par une hiérarchie qui semble plus préoccupée par les chiffres que par le bien-être de ses troupes. D’autres parlent d’un manque de reconnaissance de la part d’une société qui est rapide à critiquer, mais lente à applaudir.

Mais ne vous méprenez pas, ce n’est pas un appel à la pitié. Ce sont plutôt des voix qui cherchent à mettre en lumière la dure réalité de la vie sous le képi, des récits de personnes qui ont consacré leur vie à une cause, seulement pour constater qu’elles n’ont plus rien à donner.

Les instances dirigeantes feraient bien de considérer ces démissions non pas comme des actes isolés, mais comme le symptôme d’une crise plus profonde. Au lieu de se contenter de remplacer ceux qui partent, peut-être serait-il temps de se demander pourquoi ils partent en premier lieu.

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