Ah, la belle Bretagne ! Ses crêpes, son cidre, ses côtes sauvages et maintenant…ses vagues d’immigrants. Du moins, c’est ce qu’affirme un certain groupe de réflexion anti-immigration. Selon leur récente déclaration, La Guerche-de-Bretagne serait le leader dans ce qui semble être un nouvel Eurovision de l’immigration, éclipsant toutes les autres communes de l’Hexagone par le taux de croissance de sa population d’origine étrangère.
Mais passons un peu au peigne fin cette allégation pour voir ce qu’elle vaut réellement, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Ou devrais-je dire : la crêpe avec le beurre salé?
Il serait facile de se laisser emporter par les vagues de cette soi-disant « submersion », surtout si l’on regarde la question à travers les lunettes teintées de préjugés. Le groupe en question, dont la neutralité n’est pas vraiment leur meilleur atout, dépeint La Guerche-de-Bretagne comme un exemple d’une invasion étrangère massive.
Mais quand on s’attarde un peu sur les faits, on aperçoit un paysage légèrement différent. Oui, il y a eu une augmentation de la population d’origine étrangère dans la commune, comme dans de nombreuses autres régions de France, ou du monde d’ailleurs. Les mouvements de population sont une réalité des temps modernes. Cela fait-il de la Bretagne le nouveau point chaud de l’immigration française ? Pas vraiment.
Des études plus pondérées et objectives révèlent en fait que la croissance démographique de La Guerche-de-Bretagne n’est pas particulièrement exceptionnelle, et n’est certainement pas une situation alarmante. Les fluctuations démographiques sont monnaie courante dans l’histoire de l’humanité, et La Guerche-de-Bretagne n’est pas une exception.
Alors, cher lecteur, avant de céder à la panique et de vous barricader chez vous en attendant une hypothétique invasion, rappelez-vous que les chiffres peuvent être un jouet de manipulation, surtout lorsqu’ils sont brandis par des groupes aux objectifs pas toujours transparents. Regardez au-delà des déclarations alarmistes, et vous verrez que la belle Bretagne continue de vivre sa vie, tranquillement, avec quelques nouveaux voisins peut-être, mais toujours avec sa crêpe au beurre salé bien fermement en main.
