Assurez-vous de bien vous installer dans le confort de votre siège, mesdames et messieurs, car nous allons nous plonger dans l’abîme des pratiques controversées des « Superhosts » Airbnb. Le sujet du jour ? Les fameux frais de nettoyage et les tâches de départ qui, selon certains hôtes, sont de purs fardeaux.
En 2016, un couple anonyme a transformé l’appartement du sous-sol de leur maison en location à court terme sur Airbnb, attirés par le charme de vivre dans une petite ville universitaire. Leur optimisme naïf a été gracieusement récompensé par des réservations régulières, alors qu’ils s’attendaient seulement à accueillir des invités lors des week-ends de match de football et des cérémonies de remise des diplômes.
Lorsqu’ils ont déménagé dans la maison voisine en 2019, leur ancienne résidence est devenue une double source de revenus, avec deux appartements distincts à louer. Visiblement, être hôte Airbnb est devenu un passe-temps lucratif pour eux, avec près de 1 000 critiques 5 étoiles et un statut de Superhost à la clé.
« Le secret de notre succès ? Nous ne facturons pas de frais de nettoyage et ne demandons pas à nos invités de faire des tâches lors de leur départ”, affirme le couple.
Vous voulez savoir pourquoi ils trouvent cela « plutôt répugnant » ? La réponse est simple : avant de devenir des hôtes eux-mêmes, notre couple charmant a passé beaucoup de temps en tant qu’invités Airbnb. De leur perspective, les vacances en famille ressemblent plus à des sessions de travail bénévole qu’à une véritable détente. S’occuper de la lessive, nettoyer le sol, sortir les poubelles… tout cela efface le mirage de l’hôtel à la maison qu’Airbnb tente de vendre.
Mais ne vous y trompez pas, la générosité de notre couple n’est pas sans réflexion stratégique. Comme ils l’ont noté, la facturation des frais de nettoyage est un non-sens pour eux – qu’ils nettoient eux-mêmes les appartements ou qu’ils engagent des nettoyeurs externes. Selon eux, il est plus logique d’intégrer les frais de nettoyage dans le prix total de la réservation. L’idée ici est de ne pas terrifier financièrement leurs invités avec une facturation séparée qui pourrait transformer leur séjour de 100$ par nuit en facture de 150$ ou plus.
Le couple est convaincu que cette approche fonctionne car, croyez-le ou non, la plupart des clients laissent l’espace propre et ordonné de leur propre chef. En près de dix ans, ils affirment qu’ ils peuvent compter sur les doigts d’une main le nombre de problèmes qu’ils ont rencontrés avec des invités laissant un important désordre. Coïncidence ? Je ne pense pas.
Pour être justes, il est indéniable que le modèle économique de notre couple est bien plus proche du modèle « économie de partage » d’Airbnb que celui des magnats de l’immobilier qui font tourner des entreprises de location à court terme sans visage. Ce faisant, ils offrent un service précieux dans une petite ville universitaire où il n’y a souvent pas assez de chambres d’hôtel disponibles lors des week-ends chargés.
En résumé, pour ce couple, des frais de nettoyage et des tâches de départ ne sont tout simplement pas justifiés. Mais permettez-moi de finir sur cette note cynique : il est facile de rejeter ces frais lorsque vous disposez de deux appartements à louer et que vous vivez juste à côté. Pour les hôtes qui gagnent à peine de quoi vivre, le temps et l’effort consacrés au nettoyage ont un coût réel qu’ils ne peuvent tout simplement pas se permettre d’absorber.