Mesdames et messieurs, voici Emmanuel Macron qui, comme un prestidigitateur dans un spectacle de rue, brandit sa baguette magique prétendant remettre à nouveau l’archipel de Mayotte sur pieds. Un acte de foi, de volonté ou un simple tour de passe-passe? Devinez.
Voici notre formidable Président français, celui qui avait promis, oui promis, (insérer ici un clin d’œil ironique), de revenir à Mayotte après que le cyclone Chido l’ait transformée en désolation chaotique en décembre dernier. Et devinez quoi? Il est bel et bien revenu ! C’est lundi 21 avril que notre cher leader national s’est présenté sur l’île, présentant ce qu’il a eu l’audace de qualifier de projet de loi pour la « refondation » de l’archipel. Ah, quelle belle rhétorique! Quel souci du détail!
Cette refondation, d’ailleurs, quelle merveilleuse et noble idée sur papier. Un mot qui, dans la bouche de notre cher président, sonne comme une évidence, une mission sacrée. Mais qui, quand on regarde de plus près, semble être plus proche d’un slogan de campagne électorale de dernière minute, une accroche brillante, plutôt que d’un plan réalisable et réaliste.
Mais ne soyons pas trop cyniques, reconnaissons à notre cher président le mérite d’avoir pris l’avion et atterri sur l’archipel. Après tout, il y a tant d’autres paysages à visiter en France, et pourtant, c’est sur cette petite île dévastée qu’il a décidé de poser ses pieds royalistes. Un grand merci pour le geste bien sûr.
Alors, que doit-on attendre de cette « refondation » ? Une transformation miraculeuse de l’archipel? Un nouveau départ pour Mayotte ? Ou bien est-ce juste une autre promesse politique, enveloppée dans une rhétorique hautement cordée et présentée avec l’aplomb d’un Pickpocket sur un marché bondé? Seul le temps et la réalité nous le diront.
En attendant, nous observerons, nous attendrons et nous espérerons que le spectacle politique ne soit pas qu’un simple tour de passe-passe, une illusion pour les yeux embués des habitants de Mayotte. Après tout, c’est bien la moindre des choses que l’on pourrait leur accorder.
