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Un autre voyage d’Emmanuel Macron : De l’admiration à l’indifférence, quatre mois après le déluge à Mayotte.

Faites place, parce qu’Emmanuel Macron, notre très distingué président de la République, est en balade dans l’océan Indien pour une tournée de cinq jours. Triste destin pour l’archipel de Mayotte, qui demeure dans l’attente de ses promesses de reconstruction, quatre mois après avoir été brutalement frappé par le cyclone Chido.

À l’occasion de cet énième voyage présidentiel, Macron a choisi de « rendre hommage à la force de résistance du peuple mahorais ». Il semblerait que le guide suprême de notre nation ait un penchant pour l’éloquence tournant autour de la résilience et de l’hommage, alors même qu’il reste sourd aux appels au secours de ses compatriotes en détresse.

Et si l’on interrogeait les Mahorais sur leur prétendue « force de résistance » ? Seraient-ils du même avis que leur président ? Ou bien ne s’agit-il que de la dernière punchline d’un discours bien rodé, conçu pour cacher une réalité plus sombre ?

Loin des caméras et du tumulte médiatique orchestré autour des déplacements présidentiels, l’archipel de Mayotte reste plongé dans le désarroi, la faim, la peur et une pauvreté écrasante. Les Mahorais, avec leur soi-disant « force de résistance », se retrouvent face à un avenir incertain.

Mais bien sûr, il est plus confortable de saluer la résistance d’un peuple meurtri que de prendre des mesures concrètes pour l’aider. Parce qu’après tout, l’action demande du temps, des ressources, de l’engagement, alors que les mots, eux, ne coûtent rien.

Des mots, c’est justement ce dont semble totalement privée la reconstruction de l’archipel, qui, quatre mois après le dévastateur cyclone Chido, fait encore cruellement défaut. La réalité est que la vie à Mayotte reste un combat quotidien pour la survie.

Alors, Monsieur le président, plutôt que de rendre hommage à une « force de résistance » qui ne saurait exister sans le délaissement dont finalement elle est issue, ne serait-il pas plus approprié d’entreprendre des actions concrètes pour soulager la souffrance de vos compatriotes ? Au lieu de cela, vous vous lancez dans une tournée de cinq jours dans l’océan Indien. Pardon si nous ne partageons pas votre enthousiasme.

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