Mesdames et Messieurs, accueillons avec un round d’applaudissements sarcastiques le géant de la technologie Google qui a enfin décidé de mettre fin à sa petite mascarade de notation des établissements scolaires sur son application Maps.
Après des années de lutte acharnée, les syndicats enseignants peuvent enfin souffler un peu. Exaspérés, ils n’ont eu de cesse de dénoncer ce système de notation qui, selon eux, était plus un exercice de jugement superficiel qu’un réel baromètre de l’éducation. Mais qui aurait cru, n’est-ce pas, qu’un tel procédé serait aussi simpliste et peu fiable ? Après tout, confier la notation des écoles à une foule virtuelle, qu’est-ce que ça peut avoir de mal ?
Et comme une cerise sur le gâteau, le ministère de l’Education, généralement à la traîne des actions concrètes, s’est empressé de monter sur son piédestal et de se réjouir de cette décision. Peut-être est-ce le fait d’être enfin associé à une victoire, ou peut-être simplement la satisfaction perverse de voir sa propre inaction masquée par l’échec de quelqu’un d’autre.
Enfin bref, un sourire forcé ou non, c’est toujours un sourire. Ainsi, Google, sous le feu des critiques, a décidé de prendre le taureau par les cornes et de désactiver son feature qui, sans surprise, n’était pas vraiment appréciée. Mais dites-moi, cher Google, que ressentez-vous maintenant ? Est-ce une leçon sur la différence entre « pouvoir » et « devoir » ? Ou simplement une manière de vous débarrasser d’une patate chaude ? Quoi qu’il en soit, c’est une victoire, et c’est déjà ça.
